Comment êtes vous venu à l’équitation et plus particulièrement à la randonnée?
Par mon père, il aurait voulu être jockey…A l’adolescence, à chaque période de vacances j’allais monter dans un club où j’ai commencé par l’obstacle. Puis j’ai arrêté l’équitation, fait des voyages et pratiqué le kayak à haut niveau pendant vingt ans. A l’arrêt du kayak, en voyant un vieux monsieur à cheval, je me suis dit qu’on pouvait monter longtemps ! Mon père avait alors une petite jument, je m’en suis occupé, je l’ai débourrée seul. Après sa vente, je suis allé monter chez un éleveur d’appaloosas à Dompierre sur Yon. J’ai ensuite travaillé en équitation western avecFrédéricBellanger et j’ai continué par des stages. J’ai dévié vers la randonnée et créé l’« AMCR » (association des meneurs et cavaliers randonneurs) avec Jean-Claude Hériteau et mon père.
Dans l’année, quel est votre travail, la fréquence de vos sorties, vos randonnées?
Pendant l’hiver je fais beaucoup de dressage en carrière. De février à octobre, je sors une fois par mois avec « l’AMCR », un peu avec l’association des « CRAPO » (Cavaliers randonneurs du Pays des Olonnes), en plus des sorties seul. J’ai aussi l’équitation de travail. Depuis 10 ans je vais dans le Causse Noir, je cumule travail du bétail au « Randals Bison » et randonnées. J’ai commencé par des randos en étoile, puis en itinérance, et depuis trois ans avec un cheval de bât sur des itinéraires tracés grosso modo. Le bât me permet 3-4 jours d’autonomie.
Dans le choix de vos randonnées que privilégiez-vous ?
La variété des paysages. J’ai connu le must dans les Causses du Sud, les gorges de l’Hérault. En plus du dépaysement, je recherche un peu de difficultés. Quand vous les avez franchies, à l’écoute des chevaux, vous êtes content !
Parlez-nous de votre ou vos chevaux…
Mon cheval monté, un croisé quarter horse/lusitanien, a 9 ans. Il est devenu borgne à 3 ans, ça m’oblige à anticiper sur ce qui peut se passer à gauche…J’ai eu quelques déboires ! Ma jument, une lusitanienne, va avoir 5 ans. Elle est très proche de l’homme et reste généralement calme. Je l’ai mise au bât à 3 ans.
Si vous deviez choisir un moment fort de votre expérience de randonneur, lequel serait-il ?
Un moment d’émotion dans le Cirque de Séranne, près des gorges de l’Hérault. L’érosion de la roche calcaire crée de multiples crevasses. Sur un sentier, j’ai dû attacher mes chevaux et boucher les plus gros trous. J’ai ensuite passé chaque cheval pas à pas, ils sentaient la difficulté et n’ont pas paniqué. J’ai mis une heure et demie pour faire cent mètres !
Quels sont vos projets ?
Continuer à me former auprès de professionnels du voyage à cheval et d’équitation western. Pour cet été, une randonnée sur plusieurs jours.
Le mot de la fin. Un message ?
Il faut être à l’écoute, en symbiose avec ses chevaux. La randonnée en autonomie permet cette relation.
Share