Rencontre avec Céline Dorothé

Pour Céline Dorothé, 2014 est une année de  transition : membre de l’AVET (Association Vendéenne d’Equitation de Travail), elle participe au rassemblement du bétail dans les communaux de Lairoux et Curzon : « J’ai toujours voulu travailler dans un ranch avec le bétail, et là, j’arrive à ce que j’aime… ». Et dans le même temps, elle a élargi son activité professionnelle  en proposant des stages d’équitation western, orientés sur l’extérieur et le bétail. Rencontre …

 

 

 

 

 

 Quel a été ton parcours équestre et pourquoi as-tu choisi l’équitation western ?

La première fois c’était un tour de poney, j’avais 3 ans et j’ai eu la peur de ma vie ! Après, je n’ai jamais arrêté… J’allais monter à  chaque période de vacances scolaires, et à 15 ans  je suis rentrée à l’école pro en élevage et cultures fourragères. J’ai fait des stages en CSO (ce n’était pas pour moi !), en complet, en dressage et même dans les courses de trot. J’aimais bien le dressage, mais le côté un peu strict ne me plaisait pas. Du coup, le western, c’est ce qui me ressemblait le plus : j’avais le dressage « attitude zen″ et l’extérieur. Ensuite, à 18 ans j’ai passé mon ATE, et un an après je me suis installée au Ranch des Ecureuils. Et pendant quinze ans j’ai organisé des randos et des balades.

 Depuis, ton activité est toujours axée sur l’extérieur, avec un plus dans le travail des chevaux… Quelle est ton offre aujourd’hui ?

J’ai toujours les pensions, les hébergements du Camp Nature, tipi et yourte, et du printemps au mois de septembre, j’organise des randos ouvertes aux propriétaires de chevaux, avant tout pour les pensionnaires du Ranch. C’est rare que des gens de l’extérieur Celine-Dorothe-betailviennent me voir pour une rando. Ils veulent bosser, ensuite on part en rando mais plus dans le cadre du travail. Et depuis cette année, j’organise des stages d’équitation de travail  western  avec Eric Flachaire et Pierre Yves Bourdon, qui font aussi partie de l’équipe de travail du bétail dans les communaux.

A qui s’adressent ces stages, quel est l’objectif, le contenu…

Les stages sont ouverts à tout public. Le but est d’amener les chevaux à se gérer et ne plus avoir de craintes, à devenir de vrais 4×4, en travaillant la maniabilité,  l’autonomie, en parcours variés, etc…Notre objectif est d’évoluer à chaque stage, ensuite de peaufiner pour avoir une technique plus fine, plus réactive. Ça prend du temps à mettre en place ! Nous allons en faire toute l’année, environ un toutes les six semaines. C’est plus avec Eric qu’il y aura un suivi, et moi, entre les stages, j’entretiens ce qui a été vu et je fais des mises à niveau.

Quand tu pars ou organises une randonnée, que privilégies-tu ?

Il faut que ça change d’ici, de la mer. Je recherche des endroits pleine nature, des chemins creux, des passages de gués et je veux trouver des étapes un peu insolites, avec un peu d’âme : tipis, cabanes dans les arbres, yourtes…Après, je m’adapte aussi à la demande : bivouac avec barbecue, ou comme à ma dernière rando un relais en chambres et table d’hôtes, avec au menu des produits de la ferme.

Parles-nous de tes chevaux…

J’ai eu surtout des chevaux de travail : quarter horses, appaloosas et criollos.  Ils sont plutôt rustiques, adaptés à ce que je fais. Le quarter est une race que j’aime beaucoup, j’adore sa maniabilité.Celine- Dorothe- rando

Au final, pourquoi les criollos ?

Ayant eu les trois, le criollo est le plus résistant, il est froid et indépendant. Avec le criollo,  j’avais le quarter en couleur ! J’ai fait l’élevage pendant huit ans.

Si tu devais choisir un moment fort de ton expérience, lequel serait-il ?

L’arrêt des balades ! (éclat de rire). En fait, c’est  quand je suis à cheval avec des clients ou des amis, vivre le moment présent avec des gens qui le vivent de la même façon que moi. C’est cette connexion où tu es vraiment en phase. Et les gros moments forts, c’est le bétail !

Quels sont tes projets ?

Mon objectif actuel est de progresser dans les stages, créer un suivi dans le dressage des chevaux pour aboutir au travail du bétail. Pour le tourisme, garder le Camp et  continuer les randos. Et perso, j’envisage à l’automne 2015 de partir travailler quelques semaines dans un ranch au Wyoming.

Le mot de la fin…

Hi ha ! (rire). En fait, c’est apprendre toujours plus et transmettre. J’aime le travail en équipe, le partage. Il faut que je prenne et que je redonne.

 

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