Cavalier et meneur, pour Alain Bouchet, président de l’association la Cavalerie d’Agrippa depuis sa création en 99, son loisir est partage : « On ne le fait pas que pour son compte personnel, c’est surtout les autres qui sont intéressants.» Rencontre…
Pourquoi le cheval ?
Oh là là…pourquoi le cheval ? J’ai dû conduire ma première jument de trait vers six ou sept ans. J’étais tout petit, c’était ma première expérience. Après, là j’étais un peu plus vieux, il y avait un voisin qui allait acheter des poneys à la foire d’Hélette, dans les Pyrénées. Il en ramenait quatre ou cinq, les lâchait dans une grande grange et les ressortait que lorsqu’on avait réussi à monter dessus. C’était du rodéo ! On a passé du très bon temps, une très belle jeunesse à monter les poneys le mercredi.
Ensuite, quel a été votre parcours équestre ?
J’ai appris sur le tas, l’attelage et la monte. Fallait monter dessus, c’est tout. J’ai abandonné le cheval quand je suis parti travailler en région parisienne, à vingt ans, et je m’y suis remis à mon retour en Vendée à trente six ans. Maintenant que ma femme vient avec moi je fais surtout de l’attelage.
Qu’est-ce qui vous a amené à la rando ?
Comme je n’ai pas pris de cours, je ne suis pas un expert ″es ″saut d’obstacles… En plus, j’ai horreur de la compétition, ce n’est pas mon truc. J’aime passer un moment à cheval et profiter de sa complicité.
Comment gérez-vous vos sorties et vos randonnées?
On fait des randonnées quasiment toutes les semaines, soit en local, soit celles du CDTE, sur les Deux Sèvres aussi ils en font pas mal, soit en comité un peu plus restreint. Une fois par an on part pendant une semaine, on choisi un lieu et on rayonne autour. Entre membres de l’association on avait organisé un weekend prolongé du côté du Verdon, dans le Médoc, on y est retourné trois ou quatre fois. Et puis, après la rando publique de juin, on a le bivouac de l’association. On fait le même circuit et on passe la nuit quelque part dans le marais.
Dans le choix de vos randonnées que privilégiez-vous?
J’apprécie la nature qui nous entoure, et découvrir des coins c’est toujours très intéressant. J’aime aussi les contacts humains. C’est comme ça que j’ai retrouvé un ami d’école, et depuis on fait une rando ensemble tous les ans. Pour le bivouac, l’idée était de faire découvrir aux enfants ce bonheur de partir tous ensemble avec les chevaux, concrétiser nos rêves de gosses qui nous émerveillaient quand on regardait les films de cow-boys partant à la conquête de l’ouest !
Parlez- nous de vos chevaux…
J’en ai quatre, ce sont des chevaux assez rustiques. Le gros, c’est un cob normand de 17 ans que j’attèle. Un gars qui n’avait pas de temps à y consacrer pour en faire un véritable cheval de loisir, m’a tout vendu : le cheval, la voiture et le harnais. Après, j’ai une trotteuse de 23 ans, en retraite, la mère des deux autres. Le plus jeune, Urbane, a 11 ans. Son père est un arabe pur, il a du jus mais il est sympa. Et le blanc, Organza, c’est un barbe arabe de 15 ans. J’ai aussi une ″baudette″ que j’ai récupérée l’an dernier en piteux état, elle est fourbue des quatre pattes.
Si vous deviez choisir un moment fort de votre expérience de randonneur, lequel serait-il ?
Il y en a eu pas mal ! Si…j’en ai eu un en Bretagne où j’ai cabané avec la voiture d’attelage. Donc là, c’était un moment assez fort ! On randonnait sur le Ménez Hom, le mont local. Dans un chemin en descente prévu pour des vélos et des piétons, il y avait de gros, gros cailloux, et des résineux avec des branches très basses. Comme je porte des lunettes, il ne fallait surtout pas que les branches me les arrachent sinon je suis aveugle. Donc, je me protégeais d’une main et je menais le cheval de l’autre en me méfiant du fossé à gauche. Et tout d’un coup, je n’ai pas eu le temps de voir arriver un gros granit à droite, la roue a pris dessus et hop ! J’ai été éjecté, le cheval est tombé mais il est resté calme. Il s’est relevé et on s’en est sorti sans encombre.
Avez-vous des projets ?
On revient juste de St Pourçain dans l’Allier et on n’a pas vraiment de projets de décidés. A partir de septembre, je vais commencer à réduire mon temps de travail, donc on va avoir plus de temps pour aller à droite et à gauche.
Le mot de la fin…
On fait du cheval pour son plaisir mais c’est aussi pour rencontrer d’autres personnes avec qui partager sa passion.
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